J’ai testé… 45 minutes dans une grotte de sel

Avis aux amateurs de spéléologie : des grottes de sel poussent dans l’agglo. La dernière née vient d’ouvrir au centre aquatique du lac à Tours, après celle de Bulle d’O en 2016 et la plus ancienne, Salina sel, en 2010. Notre journaliste a décidé d’explorer ce curieux endroit.

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Préparation

Équipée d’une frontale, un piolet à la main (si, si !), me voilà prête pour visiter la grotte de Salina Sel, dans le centre de Tours. Rendez-vous pris à 14 h, juste après la pause déjeuner. En fait, c’est un institut de soin. L’idée est toute simple, m’explique une dame au bout du fil : il suffit de se détendre et pourquoi pas, piquer un petit somme.
N’étant pas une adepte de la sieste, j’ai tout prévu : une nuit agitée de rêves loufoques (non, vous n’en saurez pas plus), un déjeuner copieux (le bon vieux saucisses lentilles) et plusieurs kilomètres à vélo. J’espère bien réussir à m’endormir. Mais ce n’est pas gagné : souvent, après une sieste sans sommeil et riche en cogitations, j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps… Arrivée à Salina Sel, je suis accueillie par Anna Pavlenko, la gérante d’origine ukrainienne. Elle m’invite à ôter mes chaussures et me fournit des chaussons jetables.

Immersion

Je pénètre dans la grotte de sel : une pièce dont les murs – mais pas le plafond – sont recouverts de briques et de pierres de sel de l’Himalaya. 11 tonnes de roche orangée venue d’une mine pakistanaise. « C’est du sel brut, riche en minéraux et oligo-éléments. Il est extrait dans les profondeurs d’une mine de sel, où il est protégé de la pollution extérieure », souligne la gérante.  Image22
Éclairées, les pierres diffusent une belle lumière couleur feu. Je m’allonge sur une chaise longue, face à l’un des murs. Anna Pavlenko m’emmitoufle dans deux couvertures polaires orange, puis elle enclenche un générateur d’air salin : « Il diffuse des particules de sel de 0,2 à 0,5 micron, afin de reconstituer l’environnement d’une mine de sel », précise la gérante.
Bien au chaud, je n’ai plus qu’à me laisser porter par une douce musique. Le flot de mes pensées se calment. Et, ô miracle, je m’endors… puis me réveille peu de temps après, en me demandant où je suis. Le ronflement du générateur me le rappelle.

Impression

45 minutes plus tard, je sors détendue. Les bénéfices prêtés à l’halothérapie – thérapie par le sel – sont multiples : prévention des maladies respiratoires, baisse de la fatigue et du stress, réduction des troubles du sommeil…
« Dans les pays de l’Est, elle est pratiquée depuis qu’un médecin polonais, Feliks Boczkowki, a constaté la meilleure santé des travailleurs dans les mines de sel », assure Anna Pavlenko. La médecine occidentale, elle, reste sceptique. Une chose est sûre : ce fut un agréable moment de relaxation.

Texte : Nathalie Picard

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