Tours : un jardin au nom de l’éléphant Fritz et un inventaire de la biodiversité

Pour défendre la cause du bien-être animal, la Ville va rebaptiser un jardin en l’honneur de l’éléphant – et symbole de Tours – Fritz. Et lancer un inventaire de la biodiversité.

Les faits

La municipalité, emmenée par le maire Emmanuel Denis, souhaite renommer un jardin en hommage à l’éléphant Fritz, pour en faire un lieu-symbole du bien-être animal et contre la maltraitance.
L’endroit en question ? Le jardin Nicolas-Frumeaud, près de la place Saint-Eloi. C’est dans ces environs que le pachyderme était devenu incontrôlable en 1902, lors du passage du cirque Barnum et Bailey. Les autorités l’avaient abattu, avant que sa dépouille finisse empaillée et désormais exposée dans une ancienne écurie des Beaux-arts.

Un inventaire de la biodiversité tourangelle sera également lancé durant deux ans dans les jardins et espaces verts. Il sera accompagné par la Région Centre et réalisé par la Ligue de protection des oiseaux (LPO 37) et la Sepant.

Le contexte

On se souvient, en novembre 2019, qu’à l’initiative du groupe d’opposition mené par Emmanuel Denis, la Ville de Tours avait adopté un vœu d’interdiction des cirques avec animaux sauvages. Soucieuse du bien-être animal, la municipalité souhaite donc un symbole fort, à l’heure des récents débats et polémiques sur la présence d’animaux dans les cirques. Pour cela, prendre un animal emblématique de l’histoire de Tours lui semblait important et tout trouvé.

Les enjeux

Le jardin de l’ex-place Nicolas-Frumeaud sera rebaptisé « L’éléphant Fritz » et non « Fritz l’éléphant ». Cela, pour mettre en avant sa condition animale, s’est justifiée Betsabée Haas, déléguée à la biodiversité et à la nature en Ville.

Quant à l’inventaire de la biodiversité tourangelle, il doit permettre aux Tourangeaux de mieux connaître la richesse de leur patrimoine naturel. À nos confrères de France Bleu Touraine, Betsabée Haas déclarait ainsi : « Le jardin des Prébendes est le jardin urbain qui est le plus riche de variété d’oiseaux en France. On n’y croit pas, mais c’est un patrimoine extraordinaire que les Tourangeaux ne connaissent pas assez. »

A.G.